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louis-ferdinand céline - Page 8

  • Entre haines et passion...

    Les éditions Pierre-Guillaume de Roux viennent de rééditer, dans une version revue et augmentée, la biographie que Philippe Alméras a consacré à Céline sous le titre Céline, entra haines et passion. Professeur de littérature aux Etats-Unis, Philippe Alméras est l'auteur de nombreux essais consacrés à Céline : Les idées de Céline (Berg, 1992), Je suis le bouc - Céline et l'antisémitisme (Denoël, 2000), Voyager avec Céline (Dualpha, 2003) ou encore le Dictionnaire Céline (Plon, 2004)...

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    "Cinquante ans après la mort de Louis-Ferdinand Céline, reparaît la première biographie critique consacrée à l’auteur du Voyage au bout de la nuit dans une version entièrement révisée et augmentée. Signée Philippe Alméras, cette somme - qui s’appuie sur la correspondance intégrale de Céline - a conservé toute son actualité et sa pertinence. Et pour cause…C’est Philippe Alméras qui aura imposé la réalité plus que jamais vivace d’une « idéologie » célinienne fondée sur le racisme biologique. Pas question pour lui de ménager la chèvre et le chou en séparant « le cas » de l’écrivain de génie de celui de l’antisémite notoire. Un lien intime existe entre l’oeuvre et l’homme. Et à l’intérieur de l’oeuvre, il se prolonge nettement entre le romancier révéré de Voyage au bout de la nuit et le pamphlétaire honni de Bagatelles pour un massacre et qui préconisa le nettoyage systématique des Juifs, « maison par maison, quartier par quartier ». Se refusant à flanquer le docteur Destouches d’un Mr Hyde qui sauverait un tant soit peu sa postérité, Philippe Alméras s’efforce, au contraire, de fixer l’émergence irrésistible d’un homme du ressentiment à travers toutes les haines dont il déborde. Haine des Juifs et des bolchéviques, certes, mais aussi haine des « beautiful people », haine de la femme, haine de l’homme de lettres, haine du bourgeois qui envoie l’enfant du peuple se faire tuer en 1914, haine de l’Afrique qui vous assomme de soleil et de torpeur, haine de l’Amérique glaciale et capitaliste. Et toujours cette haine qui réclame justice sans façons, à la populaire : à croire qu’elle devrait s’exécuter, d’elle-même, sur parole. Céline s’est-il cru prophète avant d’être condamnée à la vie d’ermite ? Sa montée en haine et en solitude au fur et à mesure que le siècle de passion où il gesticule devient de glace, se lit souvent « entre les lignes » : grâce à la masse de lettres qu’il a échangées. Souvent au jour le jour. Chacun les a gardées. On les a retrouvées en Australie, à Londres, au Maroc, en Californie ou chez ses éditeurs ; celles aussi adressées à Le Vigan, qui fut forcé de les vendre, ou celles encore que Je suis partout renonçait à publier en 1942 et 1943, pour « excès racistes ». Produit et miroir de son temps, Céline est scandaleux, révoltant. Mais il dit bien le haut-le-coeur qu’aura entraîné une époque de bouleversements avec ses guerres, ses massacres, et son lot de certitudes idéologiques totalitaires. S’il s’en sort, c’est une fois de plus grâce à son style : « fait de crudité drolatique, parigote et montmartroise ». Mais Philippe Alméras n’est pas dupe : « Le style joue chez lui le rôle de la voilette des jolies femmes de son temps, elle attire l’attention et elle dissimule les cicatrices de l’âge (…)»"

     

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  • Idées reçues sur un auteur sulfureux...

    David Alliot, qui a dirigé la publication du recueil de témoignages sur Céline, intitulé D'un Céline l'autre, dans la collection Bouquin, a dans le même temps signé un Céline - idées reçues sur un auteur sulfureux aux éditions Cavalier bleu. L'auteur y revient sur un certain nombre de "vérités" qu'on colporte sur cet auteur...

     

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    "Longtemps étiqueté de sulfureux, déroutant par son style, choquant par ses propos, Céline est aujourd'hui considéré comme l'un des plus grands écrivains français du XXe siècle. Épousant les soubresauts politiques et idéologiques de son époque, tour à tour considéré comme écrivain de génie, odieux pamphlétaire, médecin des pauvres ou prophète maudit, il n'en finit pas de susciter le débat.
    Des décennies après les faits, David Alliot scrute ici la vie de Louis-Ferdinand Destouches et l'œuvre de Louis-Ferdinand Céline et fait la part entre la réalité et la "légende noire" de cet écrivain pas tout à fait comme les autres.

    David Alliot est né en 1973 et travaille dans l'édition. Amoureux de la langue française et argotique, il a consacré un ouvrage à l'argot des imprimeurs et typographes, ainsi qu'à celui des bouchers. Passionné par la lecture de Voyage au bout de la nuit en 1991, il a publié plusieurs ouvrages sur Céline, ainsi que des articles dans des revues spécialisées."

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  • D'un Céline l'autre...

    Les éditions Robert Laffont publient dans leur remarquable collection Bouquin un fort volume consacré à Louis-Ferdinand Céline. Intitulé D'un Céline l'autre, il rassemble deux cents témoignages sur l'auteur du Voyage au bout de la nuit, réunis par David Alliot et, pour nombre d'entre eux, inconnus ou inédits. "Chaque témoignage est minutieusement introduit à la compréhension du lecteur à travers un appareil critique très exhaustif : notice biographique du témoin, origine du texte, contexte dans lequel il a été écrit". Le volume est préfacé par l'avocat François Gibault, auteur d'une grande biographie de Céline paru en trois tome dans les années 80 au Mercure de France (T1 : 1894-1932 - Le temps des espérances, T2 : 1932-1944 - Délires et persécutions, T3 : 1944-1961 - Cavalier de l'Apocalypse).

     

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    "Cinquante ans après sa mort, aux lecteurs de juger sur pièces celui qui est, avec Marcel Proust, l'écrivain français le plus important du XXe siècle.

    Journaux intimes, Mémoires, correspondances… Ces témoignages sur Louis-Ferdinand Céline (1894-1961), issus des sources les plus diverses, sont pour un tiers totalement inédits. Ils composent, en filigrane, une biographie kaléidoscopique de l’écrivain depuis son enfance jusqu’à sa mort, en passant par la révélation, dans les années 1930, du génial Voyage au bout de la nuit, sans occulter la période de l’Occupation et de l’exil au Danemark. Intellectuels, artistes, résistants ou collabos, patients et maîtresses, tous ont leur opinion à son sujet.
    L’historien Jacques Benoist-Méchin est fasciné par la « force éruptive » qui se dégage de Céline. Gen Paul, le peintre de Montmartre, excédé par ses « vacheries », voit en lui un « monstre ». Elizabeth Craig, une de ses muses emblématiques, proteste, au contraire, de son « immense tendresse ». Le lieutenant allemand Gerhard Heller, qui le rencontre pendant l’Occupation, est subjugué par sa puissance visionnaire, qui capte « l’envers démoniaque » du monde. Et il n’est pas le seul.
    Mais son antisémitisme fanatique indigne aussi beaucoup de ses admirateurs. Ernst Jünger dénonce chez Céline « la monstrueuse puissance du nihilisme». L’écrivain et résistant Roger Vailland voudrait littéralement en finir avec lui. Mais comment abattre l’auteur de Voyage au bout de la nuit ? L’actrice Françoise Fabian, qui le rencontre à Meudon, sa dernière retraite, témoigne d’un homme vivant dans le plus grand dénuement, enfin « sans masque ».
    Cinquante ans après sa mort, la fascination à son égard reste intacte et les controverses qu’il continue de susciter font toujours de Céline un « impardonnable », selon la formule admirative de Dominique de Roux."

     

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  • Céline, toujours...

    Le Magazine Littéraire du mois de février 2011 consacre son dossier à... Céline ! On y trouvera notamment des articles de David Alliot, d'Yves Pagès, de Maxime Rovere ou de Pascal Ifri, universitaire américain par ailleurs spécialiste de Rebatet. On pourra aussi lire un entretien avec Céline datant de 1958 et consacré à Rabelais, ainsi qu'un chapitre non paru de Féérie pour une autre fois.

     

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  • La critique des bagatelles...

    Avec L'accueil critique de Bagatelles pour un massacre, André Derval publie aux éditions Ecritures un ouvrage qui devrait passionner tous les amateurs de Céline. Il regroupe les articles que les grandes plumes de la critique des années trente ont consacré au livre lors de sa sortie. A lire en attendant une réédition officielle de ce monument du pamphlet !... 

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    "Censuré depuis 1945 par son auteur et jamais republié depuis, Bagatelles pour un massacre sort le 28 décembre 1937 chez Denoël, en même temps que L'Espoir de Malraux. Ce n'est certes pas le premier pamphlet antisémite, mais c'est le plus violent, le plus grossier et -circonstance aggravante- le plus talentueux jamais paru en France. Récompensé par d'excellentes ventes, il est aussitôt traduit en Allemagne. L'espace d'un pamphlet truffé d'épisodes narratifs, Céline abandonnait le roman pour s'égarer en politique et sceller son destin.
    L'ambivalence de Bagatelles - essai polémique ou oeuvre littéraire ? - est au coeur de la réception critique du livre. André Gide, dans la NRF, préfère croire à une énorme rodomontade (sans quoi Céline serait « complètement maboul ») ; tandis que Lucien Rebatet, dans Je suis partout, le félicite d'avoir « allumé le bûcher ». À gauche mais aussi à droite, on souligne souvent l'obscénité et la malhonnêteté du raisonnement, inspiré voire bassement recopié des prospectus de propagande, certains reprochant même à Céline de discréditer l'antisémitisme. Mais tous ou presque soulignent la truculence rabelaisienne de Bagatelles, dont l'extrême nocivité est rarement dénoncée, si ce n'est par la presse juive.
    Ce dossier critique, souvent déroutant pour le lecteur moderne,regroupe soixante articles parus de janvier à décembre 1938, sous la plume de Marcel Arland, André Billy, Robert Brasillach, Léon Daudet, André Gide, Emmanuel Mounier, Lucien Rebatet, Jean Renoir, Victor Serge... On y voit avec effarement, explique André Derval en avant-propos, « la réalité virer au cauchemar, et des voix que l'on entendait sensées et mesurées verser dans les pires partis pris et dans l'outrance - épousant en cela le mouvement plus général de l'intelligentsia française au sujet des réfugiés juifs dans les années 1930»."

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