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louis-ferdinand céline - Page 8

  • D'un Céline l'autre...

    Les éditions Robert Laffont publient dans leur remarquable collection Bouquin un fort volume consacré à Louis-Ferdinand Céline. Intitulé D'un Céline l'autre, il rassemble deux cents témoignages sur l'auteur du Voyage au bout de la nuit, réunis par David Alliot et, pour nombre d'entre eux, inconnus ou inédits. "Chaque témoignage est minutieusement introduit à la compréhension du lecteur à travers un appareil critique très exhaustif : notice biographique du témoin, origine du texte, contexte dans lequel il a été écrit". Le volume est préfacé par l'avocat François Gibault, auteur d'une grande biographie de Céline paru en trois tome dans les années 80 au Mercure de France (T1 : 1894-1932 - Le temps des espérances, T2 : 1932-1944 - Délires et persécutions, T3 : 1944-1961 - Cavalier de l'Apocalypse).

     

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    "Cinquante ans après sa mort, aux lecteurs de juger sur pièces celui qui est, avec Marcel Proust, l'écrivain français le plus important du XXe siècle.

    Journaux intimes, Mémoires, correspondances… Ces témoignages sur Louis-Ferdinand Céline (1894-1961), issus des sources les plus diverses, sont pour un tiers totalement inédits. Ils composent, en filigrane, une biographie kaléidoscopique de l’écrivain depuis son enfance jusqu’à sa mort, en passant par la révélation, dans les années 1930, du génial Voyage au bout de la nuit, sans occulter la période de l’Occupation et de l’exil au Danemark. Intellectuels, artistes, résistants ou collabos, patients et maîtresses, tous ont leur opinion à son sujet.
    L’historien Jacques Benoist-Méchin est fasciné par la « force éruptive » qui se dégage de Céline. Gen Paul, le peintre de Montmartre, excédé par ses « vacheries », voit en lui un « monstre ». Elizabeth Craig, une de ses muses emblématiques, proteste, au contraire, de son « immense tendresse ». Le lieutenant allemand Gerhard Heller, qui le rencontre pendant l’Occupation, est subjugué par sa puissance visionnaire, qui capte « l’envers démoniaque » du monde. Et il n’est pas le seul.
    Mais son antisémitisme fanatique indigne aussi beaucoup de ses admirateurs. Ernst Jünger dénonce chez Céline « la monstrueuse puissance du nihilisme». L’écrivain et résistant Roger Vailland voudrait littéralement en finir avec lui. Mais comment abattre l’auteur de Voyage au bout de la nuit ? L’actrice Françoise Fabian, qui le rencontre à Meudon, sa dernière retraite, témoigne d’un homme vivant dans le plus grand dénuement, enfin « sans masque ».
    Cinquante ans après sa mort, la fascination à son égard reste intacte et les controverses qu’il continue de susciter font toujours de Céline un « impardonnable », selon la formule admirative de Dominique de Roux."

     

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  • Céline, toujours...

    Le Magazine Littéraire du mois de février 2011 consacre son dossier à... Céline ! On y trouvera notamment des articles de David Alliot, d'Yves Pagès, de Maxime Rovere ou de Pascal Ifri, universitaire américain par ailleurs spécialiste de Rebatet. On pourra aussi lire un entretien avec Céline datant de 1958 et consacré à Rabelais, ainsi qu'un chapitre non paru de Féérie pour une autre fois.

     

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  • La critique des bagatelles...

    Avec L'accueil critique de Bagatelles pour un massacre, André Derval publie aux éditions Ecritures un ouvrage qui devrait passionner tous les amateurs de Céline. Il regroupe les articles que les grandes plumes de la critique des années trente ont consacré au livre lors de sa sortie. A lire en attendant une réédition officielle de ce monument du pamphlet !... 

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    "Censuré depuis 1945 par son auteur et jamais republié depuis, Bagatelles pour un massacre sort le 28 décembre 1937 chez Denoël, en même temps que L'Espoir de Malraux. Ce n'est certes pas le premier pamphlet antisémite, mais c'est le plus violent, le plus grossier et -circonstance aggravante- le plus talentueux jamais paru en France. Récompensé par d'excellentes ventes, il est aussitôt traduit en Allemagne. L'espace d'un pamphlet truffé d'épisodes narratifs, Céline abandonnait le roman pour s'égarer en politique et sceller son destin.
    L'ambivalence de Bagatelles - essai polémique ou oeuvre littéraire ? - est au coeur de la réception critique du livre. André Gide, dans la NRF, préfère croire à une énorme rodomontade (sans quoi Céline serait « complètement maboul ») ; tandis que Lucien Rebatet, dans Je suis partout, le félicite d'avoir « allumé le bûcher ». À gauche mais aussi à droite, on souligne souvent l'obscénité et la malhonnêteté du raisonnement, inspiré voire bassement recopié des prospectus de propagande, certains reprochant même à Céline de discréditer l'antisémitisme. Mais tous ou presque soulignent la truculence rabelaisienne de Bagatelles, dont l'extrême nocivité est rarement dénoncée, si ce n'est par la presse juive.
    Ce dossier critique, souvent déroutant pour le lecteur moderne,regroupe soixante articles parus de janvier à décembre 1938, sous la plume de Marcel Arland, André Billy, Robert Brasillach, Léon Daudet, André Gide, Emmanuel Mounier, Lucien Rebatet, Jean Renoir, Victor Serge... On y voit avec effarement, explique André Derval en avant-propos, « la réalité virer au cauchemar, et des voix que l'on entendait sensées et mesurées verser dans les pires partis pris et dans l'outrance - épousant en cela le mouvement plus général de l'intelligentsia française au sujet des réfugiés juifs dans les années 1930»."

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